Itodiho ny fahiny | Le devoir de mémoire | The duty to remember

« Tamin’ny 9 Novambra 1932, tsy misy fampitandremana fa dia notifirn’ny miaramila Soisa ny mpitokona […] 13 ny olona maty ary 65 ny naratra |
Aoka izay » |

Mandroso ny fotoana, anefa tsy mitsaha-mitombo ny isan’ireo olona namoy ny ainy vokatry ny fifandonana misy any Madagasikara. Fahiny koa taty Geneva dia notifirin’ny miaramila ireo mpitokona. Ny fisamihafana dia nahay nandray lesona ny mponin’i Geneva fa : tsy natao hitandro ny filaminam-bahoaka ny foloalindahy, fa natao hiomana amin’ny fiarovana ny tanindrazana sy ny ady amin’ny firenen-kafa ny tafika.

« Sady tsy manadino, no tsy mamela heloka » ito sora-jatovo vao tsy ela ito dia maneho amintsika fa mbola tsaroan’ny mponina eto Genèva mandrak’ankehitriny ny famoizana ireo aina ireo. Ny antsika any Madagasikara kosa, satria  niara-very tadidy ny mponin’Antananarivo, dia voatery hisedra ireo adin’ny mpirahalahy izay mitarika famoizina ain’olona hatrany hatrany : 13 May 1972, 10 Aogositra 1991, 7 Febroary 2009 …

Aoka itodihantsika sy ampitaintsika ara-tantara amin’ny taranaka fara-mandimby koa ireny voina fahiny nosedraintsika tany Madagasikara ireny … mba tsy amerenana azy ireny intsony.

[FR] « Le 9 novembre 1932, l’armés suisse tire sans sommation sur des manifestants […] tuant 13 personnes et en blessant 65 autres |
Plus jamais ça » |

Les jours passent et la liste des morts liés aux affrontements à Madagascar ne cesse de s’allonger. A Genève aussi l’armée a jadis tiré sur des manifestants. La différence est que la population genevoise à su tirer les leçons de son histoire : l’armée n’est pas formée pour le maintient de l’ordre public, l’armée est préparée pour la défense d’un territoire lors d’une guerre.

« Ni oubli, ni pardon » ce graphe tout frais nous montre que la mémoire de ces événements demeure toujours vivante à Genève. Alors que, pour avoir collectivement failli à son devoir de mémoire la population malgache d’Antananarivo est condamnée à revivre régulièrement les mêmes événements fratricides et meurtriers : 13 mai 1972, 10 août 1991, 7 février 2009 …

A Madagascar aussi, le devoir de mémoire exige que l’on se souvienne et que l’on transmette aux générations futures ces tragédies … afin que de telles erreurs ne soient plus jamais reproduites.

[ENG] « On November 9th, 1932, the Swiss army fires without summons on demonstrators […] killing 13 persons and wounding 65 others |
Never again »|

As the days pass, the list of deaths related to clashes in Madagascar continues to lengthen. In Geneva also the army formerly fired at demonstrators. The difference is that the people of Geneva has learned their lessons from history: the army is not trained to maintain public order, the army is shaped to defend a territory in the war.

« Neither forgetting nor forgiveness » this very fresh graph shows us that the memory of these events are still alives in Geneva. While for having collectively failed in its rememberance duty the Malagasy population of Antananarivo is condemned to relive regularly the same fratricide and murderous events : 13th May 1972, 10th August 1991, 7th February 2009 …

In Madagascar also the duty to remember requires that we do not forget and transmit to future generations such tragedies … so that they will never be reproduced.

© tomavana | Mémorial du 9 novembre 1932 |
Carrefour des Vingt-trois-Cantons, Plaine de Plainpalais, Genève |

[Fusillade du 9 novembre 1932 à Genève – fr.wikipedia.org >> ]

[Quelque 700 manifestants pour commémorer le 9 novembre 1932 à Genève – lecourrier.ch – 09.11.2012 >> ]

[Massacre du 9 novembre 1932 commémoré à Genève – 20min.ch – 09.11.2012 >> ]

6 réflexions sur “Itodiho ny fahiny | Le devoir de mémoire | The duty to remember

  1. Bonjour Tomavana, je passe de temps en temps, ne commente pas souvent … Mais bref.
    Je pense que c’est très important et je ne pense pas qu’une plaque commémorative soit hors de prix ! a mettre donc sur les choses à faire et rapidement !

  2. En effet il nous suffit de comparer le prix d’une inscription commémorative aux dépenses que nous malgaches sommes généralement disposés à un enterrement ou un ‘Famadihana’ … et nous saurions le peu de cas que nous faisons de ces compatriotes.

    Bienvenue et merci Mia.

  3. Update: Quelque 600 personnes – peut-être 700 à l’arrivée – ont participé hier à la manifestation visant à commémorer le quatre-vingtième anniversaire de la fusillade du 9 novembre 1932 qui fit 13 morts et une centaines de blessés [ndlr: et pour dénoncer] les velléités du conseiller fédéral udéciste Ueli Maurer de confier à l’armée des tâches de maintien de sécurité intérieure.

    lecourrier.ch – 09.11.2012 >>]

    La commémoration annuelle sur la plaine de Plainpalais a été précédée d’un défilé de protestation au centre de la ville «pour souligner le rejet de l’utilisation de l’armée afin d’assurer l’ordre intérieur».

    20min.ch – 09.11.2012 >>]

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