Simplon, sambo mandeha amin’ny alalan’ny etona sy kodiarana amin’ny sisiny roa mandao an’i Yvoire |
[FR] Jeudi était jour de congé à Genève, à la faveur du « Jeûne genevois » [le jeudi qui suit le premier dimanche de septembre] et les prévisions de températures en hausse, les genevois se sont déplacés en masse vers la cité médiéval d’Yvoire >> profitant des croisières organisées sur le lac Léman.
« Record de la saison battu » nous annonce fièrement le steward qui a dénombré plus de 950 personnes à bord lors du trajet à l’aller. Seulement voilà, le retour allait réserver quelques péripéties à ces nombreux voyageurs.
Le quai d’Yvoire est bondé pour la rotation prévue à 16:20, mais sans doute bercé par les rayons du soleil, les passagers ne semblent pas se rendre compte que tout le monde ne pourra embarquer sur le modeste « Lavaux » et ses 200 places. Si bien que la surprise se lit sur la figure de la plupart quand la grande vedette remplie à bord lève l’ancre.
Deux employées chassent les voyageurs en criant qu’il est inutile pour eux de rester. Le prochain navire pour Genève est en effet prévu dans une heure seulement [17:30] alors que d’autre voyageurs à destination de Lausanne ne peuvent accéder au ponton d’embarquement faute de place.
Des passagers se dirigent alors vers le kiosque d’information de la compagnie CGN [Compagnie générale de navigation sur le Lac Léman SA] décidés de déverser leurs frustrations à défaut d’obtenir des réponses à leur désir de partir immédiatement.
Le « Rhône » assure normalement la rotation en direction de Lausanne, malgré les irréductibles qui refusent de quitter le quai. Leurs nerfs sont d’ailleurs mis à rude épreuve quand les deux employées ouvrent le couloir réservé au débarquement tout en leur interdisant l’accès.
Un groupe d’environs 60 retraité embarquent ainsi avant tout le monde occasionnant pas mal d’agitation et même un quelques bousculades d’autant que les deux employées se refusent à tout commentaire sans doute lassées d’avoir été constamment prises comme bouc émissaire.
« Ce groupe nous est passé devant en bousculant mon enfant de bas âge au passage » se plaint un père de famille auprès du personnel navigant qui mène rapidement une enquête.
En échange de l’assurance qu’ils pourraient naviguer ensemble, il apparaît que les retraités avaient consentis de redescendre du bateau précédent.
Après avoir entendu toutes les parties un officier demande au groupe de retraité s’ils acceptaient de faire amende honorable et ainsi quitter le bateau …en dernier à l’arrivée à Genève.
Qui a cru que le lac Léman ne faisait pas de vagues? Cet épisode n’a rien à envier aux innombrables queues quotidiennes observées à Madagascar. Et je me suis dit que cela aurait été utile à certains responsables malgaches (Air Madagascar par exemple) de voire le professionnalisme et au sang-froid de l’ensemble du personnel navigant du Simplon… auquel j’adresse mes félicitations pour la bonne résolution de cette crise. La sécurité des voyageurs a toujours été assurée et ils ont réussi à apaiser les tensions par leur attitudes …J’en veux pour preuve le fait que le pont supérieur réservé aux premières classes était anormalement bondé …sans qu’aucune amende n’ait été délivrée.
[ENG] The Simplon, a Paddle Wheel Steam-ship « belle-époque » leaving Yvoire |
© tomavana | Le Simplon |quittant Yvoire |
[Yvoire, Haute-Savoie, France]
sary hafa | autre photos | other photos >> |